Certaines fratries apprécient de partager la même chambre, tandis que d’autres aimeraient, au contraire, avoir leur espace personnel. Focus sur les plus et les moins d’une chambre partagée et les limites du modèle.
À quel âge un enfant doit-il avoir une chambre individuelle ?
Sur ce point, les pédopsychiatres et les spécialistes de l’enfance sont encore très divisés. Dans la majeure partie des cas, ils estiment qu’un enfant doit avoir accès à une chambre individuelle lorsqu’il est âgé de 8 à 10 ans au grand maximum.
Pourtant, dans certains cas, les fratries partagent leurs chambres sur de plus longues périodes et ne s’en plaignent pas. S’ils ont besoin de solitude et d’indépendance, les enfants vous le feront sentir.
Le rêve de tout enfant, avoir sa propre chambre !
Cela dépend donc avant tout des enfants, de leur rapport et bien évidemment de leurs envies.
Les avantages d’une chambre partagée
Si autant de fratries apprécient rester ensemble, c’est parce qu’une chambre partagée a pour eux divers avantages.
Les chambres partagées ont généralement l’avantage d’apaiser les enfants. Ils dorment mieux et font moins de cauchemars parce qu’ils ressentent la protection des autres à leurs côtés.
Les enfants apprécient également le fait d’avoir un endroit, interdit aux adultes. Cela renforce leurs liens de fraternité et amoindrit, en général, les sentiments de rivalité.
Les chambres partagées sont également l’occasion d’apprendre aux enfants à vivre ensemble. Vivre côte à côte les oblige à pouvoir régler leurs différends sans pour autant faire systématiquement appel à leurs parents. Si les querelles ne disparaissent évidemment pas, celles-ci sont cependant plus courtes et moins violentes. Les enfants apprennent à se respecter.
Les désavantages d’une chambre partagée
Si certaines fratries apprécient particulièrement le modèle de chambres partagées, d’autres y sont totalement réfractaires. En effet, la chambre partagée n’a pas que des avantages.
La chambre partagée peut aussi devenir source d’un véritable conflit. Cela se produit lorsque les enfants ne s’entendent pas ou qu’ils ne sont pas capables de partager l’espace. Il convient donc, dans ce cas, de ne pas insister et de ne pas aggraver la mésentente des enfants.
Chaque enfant a son propre rythme de vie. Si le rythme des vôtres est très différent, la chambre partagée ne sera pas une bonne option. En effet, pour que 2 enfants arrivent à vivre ensemble, il faut impérativement que leurs rythmes soient plus ou moins équivalents.
Les limites du modèle de chambres partagées
Même lorsque les enfants s’entendent bien, il existe des limites au modèle des chambres partagées.
En effet, la chambre partagée suppose également une intimité partagée. Et c’est là que le bât blesse. Si vos enfants ont une grande différence d’âge, il est évident que l’arrivée de la puberté va modifier les relations entre eux. Le plus âgé souhaitera acquérir son indépendance, et c’est normal.
La chambre partagée atteint également ses limites lorsque les enfants ne sont pas du même sexe. Il convient alors de les séparer, en douceur, avant que n’arrive l’âge de la puberté.
Un certain nombre de spécialistes de l’enfance déconseillent également la chambre partagée si les enfants sont en nombre impair. Dans ce cas, malheureusement, il n’est pas rare que 2 des enfants se liguent contre le 3e. Cela provoque alors jalousie et dispute.
La chambre partagée peut donc être un modèle intéressant pour les enfants qui s’entendent bien, qui sont du même sexe et d’un âge plus ou moins similaire. Dans le cas contraire, des chambres individuelles sont souvent privilégiées. Quoi qu’il en soit, à la puberté, un grand nombre d’enfants manifestent un désir d’indépendance et d’intimité.